Un nouveau programme de prévention destiné aux jeunes conducteurs à Gatineau

Courtoisie du Service de police de la Ville de Gatineau

Le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) lance officiellement un nouveau programme de prévention pour lutter contre la conduite avec les capacités affaiblies, un sujet auquel l’organisation accorde une grande importance.

Ce programme vise les jeunes du secondaire, plus spécifiquement ceux de 5e secondaire, et se présente sous le slogan « C’est quoi le plan? ».

Faits en bref :

Le programme « C’est quoi le plan? » a pour principal objectif de conscientiser les jeunes à ne pas conduire lorsqu’ils décident de consommer, peu importe la substance. Il vise également à :
– Informer les jeunes sur les effets de l’alcool et des drogues sur leurs capacités de conduire;
– Informer les jeunes sur les conséquences légales de la conduite avec les capacités affaiblies;
– Guider les jeunes vers l’adoption de comportements sécuritaires lorsqu’ils choisissent de consommer;
– Encourager les jeunes à planifier leurs sorties de manière responsable et rigoureuse.

Le programme s’inscrit dans la Stratégie globale de lutte à la conduite avec capacités affaiblies du SPVG.

Le slogan « C’est quoi le plan? » a été privilégié afin d’inciter les jeunes à agir et à adopter un comportement favorable à la prévention de la conduite avec les capacités affaiblies. Il se veut un rappel direct qu’il est primordial de planifier ses déplacements et de prévoir des solutions de rechange à la conduite après avoir consommé.

Ce programme constitue une révision complète des actions que posait le SPVG auparavant en pareille matière. Le nouveau programme propose plusieurs activités qui, réalisées dans leur ensemble ou même en partie, permettront de sensibiliser les jeunes à différents niveaux, soit :
– Une vidéo d’une vingtaine de minutes mettant en scène des jeunes, qui, confrontés à diverses situations lors d’une soirée dans une résidence privée, seront amenés à prendre des décisions qui seront, pour certains, lourdes de conséquences.
– Une présentation informative en classe d’une durée de 60 à 75 minutes avant la tenue des bals de finissants.
– Trois affiches ont été créées afin de sensibiliser la clientèle cible; chacune des affiches traite d’une substance distincte, soit l’alcool, le cannabis et les drogues dures ou chimiques. 
– Une activité animée par les policiers visant à simuler la conduite automobile sous l’effet de l’alcool ou de la drogue à l’aide d’outil comme les lunettes « Fatal Vision ».
– Une courte vidéo diffusée lors de la journée ou de la soirée des bals afin de féliciter les finissants et de réitérer l’importance de faire de bons choix lors de cette soirée.
– Des sacs promotionnels contenant des articles visant à promouvoir l’adoption de choix responsables.

Une activité sous forme de jeu-questionnaire au cours de laquelle les jeunes sont invités à prendre place à l’intérieur d’un véhicule à l’image du programme de prévention afin de répondre dans un contexte ludique et immersif à des questions visant à les sensibiliser aux risques de la conduite avec les capacités affaiblies. Les participants auront également la chance de remporter des prix sur le thème de la prévention et des choix responsables.

Afin de s’assurer que le programme correspondait bien à la réalité des jeunes d’aujourd’hui, le SPVG a procédé à des consultations en amont de son développement. 
– Dans le cadre de ces consultations, des policiers en milieu scolaire, des intervenants scolaires, une direction scolaire, la Commission jeunesse de Gatineau et plus d’une centaine de jeunes en provenance des différentes écoles secondaires du territoire ont pu émettre leurs opinions.

Ce programme a fait l’objet d’une aide financière de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). L’organisme MADD Canada contribue également à ce programme en faisant don d’articles de prévention qui seront remis aux participants de l’activité de jeu-questionnaire.

Contexte et statistiques

Bien que les jeunes ne devraient pas consommer d’alcool avant l’âge de 18 ans, tout comme ils ne devraient pas consommer de cannabis avant d’avoir atteint l’âge de 21 ans, le SPVG ne peut nier le fait que les jeunes risquent de se retrouver dans des situations où il y aura consommation de substances intoxicantes.

Dès 16 ans, les adolescents peuvent débuter leurs cours de conduite dans le but d’obtenir leur permis de conduire. Si la notion de conduite avec les capacités affaiblies fait partie du programme d’apprentissage prévu par les écoles de conduite, il en revient également aux services de police d’effectuer de la prévention auprès de cette clientèle.

Les conducteurs de 21 ans et moins sont tous visés par la mesure zéro alcool, tout comme les titulaires d’un permis d’apprenti ou probatoire. Les conséquences du non-respect de cette mesure étant considérables, il est important de sensibiliser ces conducteurs à l’importance de ne pas consommer s’ils prévoient prendre le volant.

À Gatineau, en 2022, 2,3 % des permis de conduire étaient détenus par des conducteurs âgés de 19 ans et moins.

Entre 2018 et 2022, les policiers du SPVG ont procédé à un peu plus de 1200 arrestations en lien avec la conduite avec les capacités affaiblies, soit une moyenne de 259 dossiers par année. 
– En moyenne, 54 des individus arrêtés chaque année étaient âgés entre 16 et 24 ans. Cela correspond à 21 % du nombre total des personnes appréhendées pour ce type de crime annuellement.

Selon les données de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), de 2017 à 2021, 41 % des conducteurs décédés lors d’une collision qui avaient consommé des drogues ou des médicaments étaient âgés de 16 à 24 ans alors que 44 % des conducteurs décédés pour qui une présence de cannabis a été décelée étaient âgés de 16 à 19 ans.

Citation de Simon Fournier, directeur du SPVG

« Face à la problématique encore bien trop présente de la conduite avec les capacités affaiblies chez les jeunes, la prévention demeure plus qu’essentielle. Les jeunes étant les adultes de demain, il est du devoir du SPVG de s’impliquer activement auprès de cette clientèle avec des programmes et des actions qui correspondent à leur réalité, et ce, afin de maintenir un dialogue positif et constructif qui fera d’eux des citoyens responsables et informés des dangers et des conséquences de conduire avec les capacités affaiblies. »