Le SPVG déploie la méthode SEXTO dans toutes les écoles de Gatineau

Courtoisie Service de police de la Ville de Gatineau

En collaboration avec le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), l’ensemble des centres de services scolaires ainsi que les établissements d’enseignement privés, le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) annonce que la méthode d’intervention SEXTO est désormais offerte dans tous les établissements scolaires de Gatineau. Ce projet permet aux intervenants scolaires des écoles secondaires ainsi qu’au Service de police d’intervenir plus rapidement et dans un cadre défini afin de limiter la propagation des images et de diminuer les conséquences pour les personnes victimes et les autres adolescent(e)s impliqué(e)s.

Faits saillants

  • Le sextage chez les jeunes est un phénomène qui perdure et qui peut entraîner de lourdes conséquences. Les intervenants en milieu scolaire peuvent ainsi être fréquemment appelés à intervenir auprès de plusieurs élèves qui ignorent souvent les répercussions de leurs gestes.
    – Le sextage est défini par l’action d’une personne de créer, de transmettre ou de partager avec une autre personne de courts messages, des photos ou des vidéos à caractère sexuel par l’entremise d’Internet ou d’appareils électroniques.
    – Lorsque le sextage inclut des fichiers multimédias de personnes mineures (ex. : photos ou vidéos), il s’agit d’une forme de pornographie juvénile. Peu importe l’âge, toute personne partageant ou diffusant une photo ou une vidéo à caractère sexuel sans le consentement de la personne y figurant commet l’infraction suivante au Code criminel : publication non consensuelle d’images intimes.
  • Au cours de la semaine du 5 mai 2025, le projet SEXTO a été mis en place dans toutes les écoles de Gatineau à la suite d’une collaboration entre le DPCP, le SPVG et l’ensemble des centres de services scolaires du territoire.
    – À Gatineau, ce sont des intervenants scolaires de 15 établissements scolaires secondaires qui ont été formés et qui participent à ce projet.
    – La mise en place de SEXTO s’inscrit dans le Plan d’action concerté pour prévenir et contrer l’intimidation et la cyberintimidation.
  • SEXTO est une méthode d’intervention qui consiste à fournir une trousse d’intervention dans les écoles secondaires de Gatineau. Cette trousse aide les établissements scolaires de niveau secondaire à contrer promptement et efficacement toute forme d’intimidation ou de violence liée au phénomène du sextage chez les jeunes.
    – SEXTO a été créé en 2016 par le Service de police de la Ville de Saint-Jérôme en collaboration avec le DPCP et plusieurs autres partenaires.
  • SEXTO accélère de façon significative le traitement des demandes en matière de sextage en permettant aux intervenants scolaires et aux policiers d’agir rapidement dans un cadre défini afin de limiter la propagation des images et de diminuer les conséquences pour les personnes victimes et les autres adolescent(e)s impliqué(e)s.
    – En moyenne, le traitement d’un dossier suivant la mise en place de la procédure établie par SEXTO est d’environ 4 jours.
  • À Gatineau, la méthode d’intervention SEXTO s’ajoute aux programmes déjà proposés par le SPVG pour réduire le partage d’images intimes chez les jeunes et les informer des conséquences de leurs gestes.
    – Parmi les initiatives mises en place, notons qu’en 2017, le SPVG a lancé le programme #Gardeçapourtoi afin d’informer les jeunes et leurs parents sur le sextage.
    – Puis, en 2023, le SPVG a créé Parapluie, un programme de prévention complet destiné à toutes les écoles primaires et secondaires de Gatineau. Celui-ci aborde différentes notions, dont celle du partage de photos intimes, et ce, dès la 6e année du primaire.

« Avec les technologies en place, des images intimes peuvent être rapidement partagées et avoir des impacts dévastateurs pour les adolescent(e)s impliqué(e)s. Avec l’implantation de SEXTO à Gatineau, rendue possible grâce à la collaboration essentielle des établissements scolaires et du DPCP, nous mettons en place une méthode d’intervention qui agira en complément de nos programmes de prévention pour contrer la banalisation du sextage. Nous pourrons freiner davantage ce phénomène répandu chez les jeunes et offrir un soutien plus rapide et efficace aux personnes impliquées. SEXTO est donc plus qu’une méthode d’intervention : c’est une action pour assurer l’avenir numérique, la dignité et la sécurité des jeunes de notre communauté. »
Simon Fournier, directeur du SPVG

« Le protocole SEXTO représente une avancée majeure pour assurer un environnement scolaire sain et sécuritaire. En unissant nos efforts avec les écoles, les services policiers et les parents, nous créons un filet de sécurité solide pour nos jeunes, transformant des situations à risque en opportunités d’apprentissage et de soutien. Ensemble, nous faisons une différence concrète pour la sécurité et le bien-être de nos élèves. »
Isabelle Lemay, directrice du Service des ressources éducatives du Centre de services scolaire des Portages-de-l’Outaouais

« SEXTO est une méthode d’intervention qui mise sur la bienveillance, qui met au coeur de ses préoccupations la personne victime et qui privilégie l’éducation des jeunes au lieu de la judiciarisation. Cette belle collaboration avec le SPVG et les établissements scolaires est un effort de plus dans la lutte contre le sextage. Au DPCP, nous sommes fiers de voir ce projet, qui a été créé en 2016 à Saint-Jérôme, se déployer à travers la province. »
Me Marc Forgues, procureur en chef adjoint au Bureau des affaires de la jeunesse du DPCP et instigateur du projet SEXTO