À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Ville de Gatineau met en lumière des femmes qui ont marqué l’histoire de Gatineau et qui sont présentes dans la toponymie de la ville.
Faits en bref
La toponymie contribue à renforcer le sentiment de fierté au sein d’une communauté. La Ville de Gatineau reconnaît son importance en tant que vecteur essentiel qui ravive et nourrit notre mémoire collective.
La Ville de Gatineau s’est engagée à assurer une représentation plus équilibrée des femmes dans la toponymie locale. Cette initiative vise à refléter de manière plus précise et inclusive l’histoire et l’apport des femmes au sein de notre communauté. Ces femmes, marquantes par leur détermination et leur résilience, ont exercé leur influence dans divers domaines tels que les milieux communautaire, social, économique, politique, religieux et éducatif.
La contribution de ces femmes a été significative dans le façonnement de l’histoire et de l’identité de Gatineau.
Des femmes marquantes à l’honneur
Les allumettières : Ce nom fait référence aux ouvrières qui ont travaillé à la fabrication d’allumettes, notamment dans les usines hulloises des années 1880 jusqu’en 1927. Pendant plus de 75 ans, des centaines de femmes ont travaillé à la fabrique de la compagnie E.B. Eddy. Entre 1910 et 1920, on estime que 300 d’entre elles fabriquaient 90 % des allumettes utilisées au Canada, contribuant à faire de Hull un centre névralgique de l’industrie régionale.
Les contremaîtresses : Ces femmes assumaient des responsabilités de supervision dans les ateliers de fabrication où la plupart des employées étaient des filles et des jeunes femmes, jouant le rôle d’intermédiaire entre les employées et les superviseurs masculins. Elles s’occupaient également de l’embauche et parfois de la formation des nouvelles employées, en plus de maintenir l’ordre dans les départements.
La congrégation des Servantes de Jésus-Marie : Cette congrégation a été fondée le 14 mai 1895 à Masson par le curé Alexis-Louis Mangin (1856-1920) et par Éléonore Potvin (Poitevin; 1865-1903). Éléonore, devenue soeur Zita en 1892, a été nommée première supérieure par l’abbé Mangin le 23 mai 1895. Les débuts de cette congrégation contemplative, installée dans une étable derrière le presbytère, ont été marqués par des difficultés. En décembre 1898, les religieuses ont quitté Masson pour s’installer au monastère de Jeanne d’Arc à Aylmer, sur les rives du lac Deschênes, avant de s’installer définitivement à Hull en 1900.
Jeannine Grégoire-Ross (1930-2002) : Ayant fait des études en enseignement aux écoles normales d’Abitibi et de Hull, Jeannine Grégoire-Ross a enseigné au primaire à la commission scolaire de Gatineau pendant plus de trente ans. Elle a notamment été responsable de l’enseignement aux enfants rencontrant des difficultés d’apprentissage. Jeannine Grégoire-Ross est aussi reconnue comme faisant partie de la première génération de femmes qui se sont engagées en grand nombre dans le monde des affaires à la suite de la révolution féministe des années 1960 et 1970.
Marie-Louise Coulombe (1881-1982) : En soutenant son mari, Wilfrid Coulombe, lors de la création de la première caisse populaire de la région en juillet 1916, Marie-Louise Coulombe a joué un rôle crucial dans la vie sociale de Hull. Son influence a été particulièrement marquante pendant la crise économique de 1929.
Joséphine Ouellet (1874-1947) : En tant que membre de la congrégation des Soeurs de la Providence, soeur Élisabeth de Hongrie (née Joséphine Ouellet) a exercé un ministère à l’hôpital du Sacré-Coeur de Hull de 1913 à 1916. En 1915, elle y a fondé l’École des infirmières de Hull, dont elle a été la première directrice et dont la première cohorte comptait huit étudiantes.
Claudette Burke (1931-1985) : Très active dans sa communauté, Claudette Burke est devenue la première femme membre du conseil municipal du village de Deschênes. Elle a été nommée comme échevin pour un mandat d’un an le 10 août 1970.
Lady Aberdeen (1857-1939) : En tant que consort vice-royal du Canada (épouse du gouverneur général), lady Aberdeen a notamment mis sur pied, en 1893, le Conseil national des femmes du Canada (CNFC), dont elle est devenue la première présidente. À ce titre, elle a milité pour la protection des ouvrières et l’amélioration des conditions de travail des jeunes femmes dans les usines et les ateliers.
« En cette Journée internationale des droits des femmes, nous célébrons ces femmes remarquables qui ont marqué l’histoire de Gatineau et dont les noms sont immortalisés dans la toponymie de notre ville. Leurs réalisations diverses, reflétées à travers les rues et les lieux de notre communauté, nous rappellent l’importance de reconnaître et de commémorer les contributions des femmes à notre héritage et à notre identité collective. Leur présence dans notre toponymie renforce le lien entre le passé et le présent », a déclaré le président du Comité de toponymie de la Ville de Gatineau et conseiller municipal du district de Lucerne, M. Gilles Chagnon.