Le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) a procédé ce matin à l’arrestation de Fawaz Sultan Al-Jalloud, un résident de Gatineau âgé de 22 ans, en lien avec des agressions sexuelles.
Les enquêteurs ont des raisons de craindre que l’homme ait fait d’autres victimes et que certaines hésitent encore à briser le silence. Le SPVG souhaite leur tendre la main.
Faits en bref
Fawaz Sultan Al-Jalloud a été arrêté le 19 mars en avant-midi.
À la suite de son arrestation, l’homme est demeuré détenu et a comparu au cours de la journée pour répondre à plusieurs accusations, dont :
– Agression sexuelle;
– Incitation à des contacts sexuels;
– Harcèlement criminel.
À la suite de sa comparution, il a été libéré avec plusieurs conditions à respecter dont :
– Ne pas se retrouver dans un parc public ou une zone publique où des personnes âgées de moins de 16 ans pourraient se trouver;
– Ne pas utiliser Internet ou d’autres réseaux numériques sauf sous la supervision de ses parents;
– Ne pas être en présence de personnes d’âge mineur.
Jusqu’à présent, le SPVG possède des informations à l’effet que les présumées victimes Fawaz Sultan Al-Jalloud pourraient être âgées entre 14 et 18 ans. Il aurait rencontré ses victimes via des réseaux sociaux tels que Snapchat, Instagram et d’autres plateformes.
À la suite d’échanges sur les réseaux sociaux, Fawaz Sultan Al-Jalloud aurait rencontré ses victimes dans divers lieux de la ville et les aurait invitées dans son véhicule personnel dans lequel il aurait commis des gestes de nature sexuelle.
M. Al-Jalloud possède un véhicule de marque Volkswagen Golf R 2024 bleue. Il aurait été propriétaire de d’autres véhicules au cours des dernières années.

Les infractions alléguées se seraient déroulées entre 2023 et 2024.
Le mode opératoire (modus operandi) qu’aurait utilisé Fawaz Sultan Al-Jalloud ainsi que d’autres éléments d’enquête, portent les enquêteurs à croire qu’il pourrait avoir fait d’autres victimes.
L’enquête se poursuit et d’autres accusations pourraient être portées.
Crimes sexuels et délai de prescription
Le délai de prescription correspond à la période de temps durant laquelle il est possible de porter plainte, c’est-à-dire le délai au-delà duquel une action en justice n’est plus recevable.
En droit criminel, lorsqu’on parle de crimes de nature sexuelle, comme l’agression sexuelle ou le contact sexuel, le délai de prescription n’expire jamais. Ainsi, une victime a la possibilité de porter plainte même des dizaines d’années après la perpétration du délit.
– Cette notion de droit est importante dans l’optique où nous savons qu’il peut être extrêmement difficile pour certaines victimes de ces crimes de briser le silence.
Enquête sur des crimes en série
En fonction de la Loi sur la police, le SPVG a informé rapidement la Sûreté du Québec que plusieurs dossiers d’agressions sexuelles pouvaient être liés et qu’il pouvait y avoir d’autres victimes.
Puisque plusieurs victimes ont été identifiées, la structure de gestion des enquêtes sur les crimes en série (GECS), coordonnée par la Sûreté du Québec, a été déployée. Il s’agit d’une structure de commandement unifié au sein de laquelle les services de police québécois travaillent en partenariat afin d’identifier rapidement les crimes commis par des prédateurs et de procéder à leur arrestation. Cette coordination provinciale permet donc une mise en commun des ressources policières et vise à mieux protéger les victimes.
L’enquête est toujours menée par le SPVG et l’étroite collaboration se poursuit avec la SQ. D’autres accusations pourraient être déposées.