L’important c’est de s’amuser : un livre mordant sur les rivalités parentales

Courtoisie Les Éditions Québec Amérique

Dans ce nouvel opus, Sébastien Gagnon et Michel Lemieux livrent une comédie noire décapante qui jette un regard sans complaisance sur l’univers des parents de jeunes hockeyeurs. Si ça patine sur la bottine sur la glace, ça joue dur dans les estrades.

Patrick, beau-père obsédé par l’idée de faire du fils de sa blonde une star du hockey, est prêt à tout pour surpasser l’influence du père biologique, Alex, goonvieillissant de la ligue nord-américaine. Rivalités, trahisons et violences deviennent le véritable match de ce récit où les enjeux personnels se mêlent aux ambitions sociales. Un roman politiquement incorrect qui a l’effet d’un crissement d’ongles sur un tableau noir, l’humour en plus.

À travers une écriture maîtrisée, Gagnon et Lemieux explorent les tensions familiales exacerbées par le sport dans le monde du hockey mineur, où trouver un équilibre entre soutien et pression semble être une question exis­tentielle. Derrière le ton gouailleur se révèle une critique acérée des valeurs superficielles qui régissent nos vies et de notre quête incessante de succès. Et derrière les personnages imparfaits et souvent excessifs se devinent des hommes vulnérables, confrontés à leurs luttes internes.

Dans la lignée de leurs précédents succès, Noir deux tons et Territoire de trappe, les deux auteurs signent un récit mordant aux dialogues qui frappent. S’adressant à un large public, avec une attention particulière pour les hommes, L’important c’est de s’amuser promet une réflexion aussi drôle qu’intense sur la pression sociale et la recherche de validation.

Sébastien Gagnon et Michel Lemieux

Sébastien Gagnon et Michel Lemieux résident presque dans la MRC des Trois-Chutes. Ils ont publié Territoire de trappe (Éditions Triptyque), lauréat du prix Roman du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean en 2022, Noir deux tons et L’important c’est de s’amuser à La Shop. Ils écrivent également pour la jeunesse. On peut les suivre grâce à l’odeur de fumée de feu de camp que leurs manteaux exhalent ainsi qu’à leur rire outrancier. On dit d’eux qu’ils sont les nouveaux maîtres de la comédie noire.