Les efforts concertés de la population et de la Ville de Gatineau ont permis le maintien de la consommation d’eau potable de 24 % sous l’objectif provincial visé par la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable (SQEEP) du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) à atteindre d’ici 2025.
Malgré une consommation résidentielle légèrement plus élevée que l’objectif ciblé par la SQEEP, la production totale d’eau potable en 2024 se rapproche des années 2020 et 2021, les deux années les plus faibles jamais enregistrées.
Gatineau persévère dans ses démarches visant à réduire la consommation d’eau, notamment avec :
– Le programme de détection et de réparation de fuites;
– L’adhésion à la SQEEP;
– La récente modification au règlement sur l’utilisation de l’eau potable, à l’été 2025;
– Ses programmes et sa campagne de sensibilisation sur l’économie d’eau.
Rappelons que la SQEEP met de l’avant plusieurs objectifs à atteindre, tels que :
– La réduction de 20 %, par rapport à 2015, de la quantité d’eau distribuée par personne pour l’ensemble du Québec;
– L’atteinte d’un niveau de fuite modéré selon l’indice de l’International Water Association;
– L’augmentation progressive des investissements nécessaires pour le maintien d’actifs de façon pérenne;
– L’élimination graduelle du déficit d’entretien.
En 2024, la quantité totale d’eau distribuée pour l’ensemble du territoire desservi par la Ville de Gatineau a été de 348 l/pers/j sur un objectif de la SQEEP de 458 l/pers/j, qui reflète probablement :
– Une meilleure gestion municipale de l’eau;
– Des mesures de sensibilisation ou de règlementation;
– Des améliorations techniques dans les réseaux.
L’objectif de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable visait dans son volet résidentiel une consommation de 220 litres par personne par jour. Gatineau a atteint cette année 241 litres, une légère augmentation par rapport aux 219 litres de l’année 2023.
Cette augmentation s’explique probablement par les facteurs suivants :
– La méthode de comptabilisation des eaux perdues a été ajustée, ce qui fait en sorte qu’une partie de ces volumes est désormais attribuée à la consommation résidentielle;
– L’été 2024 a été le plus chaud des 104 dernières années au Québec, selon le ministère de l’Environnement du Québec, ce qui pourrait avoir entraîné une hausse de l’arrosage des pelouses et du remplissage des piscines pendant la saison estivale.
Notons qu’en septembre 2024, le MAMH a annoncé de nouvelles exigences concernant l’installation de compteurs d’eau dans tous les industries, commerces et institutions (ICI).
– Celles-ci occasionneront une refonte du règlement sur l’installation des compteurs d’eau. Un avis de motion sera déposé à la séance du conseil municipal du 2 octobre 2025;
– Un montant de 800 000 $ sera soumis à l’étude du budget pour l’achat de compteurs d’eau pour répondre au resserrement des exigences du MAMH;
– En 2026, Gatineau terminera l’installation des compteurs d’eau initialement identifiés par les exigences du MAMH et atteindra une flotte totale de 2 292 compteurs d’eau.
Rappelons que le 18 mars 2025, le conseil municipal a adopté une modification au règlement entourant l’utilisation de l’eau potable pour des fins d’arrosage pour modifier les heures d’arrosage. Ces modifications sont attendues d’avoir un impact positif sur les données des bilans futurs, en :
– Réduisant le gaspillage d’eau relié à l’usage d’eau potable pour des fins d’arrosage extérieur;
– Incitant la population à adopter des comportements respectueux et à utiliser les équipements conformes.
La campagne de sensibilisation à l’économie d’eau en période estivale se poursuivra en 2026. Elle mettra l’accent sur les méthodes alternatives à l’utilisation d’eau potable pour les usages d’arrosage à l’extérieur de la résidence.
« Les résultats du bilan 2024 démontrent que les efforts collectifs de la Ville et de la population portent fruit. Gatineau met en place des outils, mais ce sont les gestes simples des citoyens qui font toute la différence. Cela dit, il reste du travail à faire, et nous poursuivrons nos actions pour encourager des comportements responsables et assurer une gestion durable de cette ressource essentielle », a mentionné M. Marc Bureau, conseiller municipal du district du Parc-de-la-Montagne–Saint-Raymond et président de la Commission de l’environnement et de la lutte aux changements climatiques.
